La plupart des mammifères, dont l'être humain, possèdent deux oreilles, une de chaque côté de la tête. Leurs principaux composants sont :
L'oreille externe comprend deux segments: le pavillon et le conduit auditif externe.
Le pavillon est une lame plissée sur elle-même en
divers sens, ovalaire à grosse extrémité supérieure en ayant dans son ensemble
la forme d'un pavillon de cornet acoustique. Le pavillon possède un squelette
fait de cartilage élastique lui permettant de reprendre sa position normale
après une déformation. À ce niveau il n'existe pas de tissu cellulaire
sous-cutané. La partie inférieure du pavillon est représentée par le lobe de
l'oreille dont la partie centrale est adipeuse, peu innervée et richement
vascularisée.
Le conduit auditif externe a la forme d'une corne
acoustique diminuant de diamètre à mesure que l'on se rapproche vers le fond
c'est-à-dire le tympan. Ses deux-tiers externes ont un squelette
cartilagineux alors que son tiers interne est creusé dans l'os temporal. Cette
partie interne est revêtue d'une peau dotée de nombreux pores et de glandes
sébacés, ainsi que des glandes sudoripares apocrines (les glandes cérumineuses)
qui fabriquent un liquide protéique et glucolipidique, pigmenté et visqueux,
le cérumen.
Elle comprend le tympan ainsi
que les osselets (la « chaîne ossiculaire »), trois très petits os. Ils s'appellent
respectivement de dehors en dedans : le marteau,
l'enclume,
et l'étrier (qui
est le plus petit os du corps humain). Ces noms proviennent de leurs formes
caractéristiques. Le marteau et l'enclume forment une articulation peu flexible
appelée « bloc incudo-maléaire ».
Les sons sont
le résultat de vibrations de l'air dans le conduit auditif qui ont pour effet
de faire vibrer le tympan. Ces vibrations seront ensuite transmises le long de
la chaîne ossiculaire, puis à l'oreille interne via la fenêtre ovale.
La conception qui domine actuellement sur la propagation des
vibrations dans l'oreille moyenne est celle de Khana et Tonndorf, élaborée
en 1972 :
schématiquement, les lignes des zones concentriques d'iso-amplitude de
certaines fréquences sont parallèles au manche du marteau, avec, pour la
membrane du tympan, des zones de vibration plus amples que pour ce manche.
Puisque l'oreille moyenne est creuse, un environnement de
haute pression (comme l'eau) poserait le risque de crever le tympan. Pallier ce
risque est la fonction des trompes d'Eustache. Descendantes évolutionnaires
des ouïes respiratoires des poissons, ces trompes relient l'oreille moyenne aux fosses nasales afin
d'assurer une équipression de part et d'autre du tympan.
Elle contient non seulement l'organe de l'ouïe, mais aussi
le vestibule et les canaux semi-circulaires, organe de l'équilibre, responsable
de la perception de la position angulaire de la tête et de son accélération.
Les mouvements de l'étrier sont transmis à la cochlée via
la fenêtre ovale et le vestibule.
La cochlée est un organe creux rempli d'un liquide appelé
endolymphe. Elle est tapissée de cellules ciliées - des cellules sensorielles
non renouvelables coiffées de structures filamenteuses, les stéréocils. Ces
cellules sont disposées le long d'une membrane (la membrane basilaire) qui
vient partitionner la cochlée en deux chambres. L'ensemble des cellules ciliées et des membranes qui leur
sont adjointes constitue l'organe de Corti.
La membrane basilaire et les cellules ciliées qu'elle porte sont mises
en mouvement par les vibrations transmises au travers de l'oreille médiane. Le
long de la cochlée, chaque cellule répond préférentiellement à une
certaine fréquence, pour permettre au cerveau de différencier la hauteur des
sons. Ainsi, les cellules ciliées les plus proches de la base
de la cochlée (fenêtre ovale, au plus près de l'oreille médiane) répondent
préférentiellement aux aigus. Celles situées en son apex (dernier tour de la
cochlée) répondent au contraire aux basses fréquences.
Ce sont les cellules ciliées qui font la transduction
mécanoélectrique : elles transforment un mouvement de leur cils
en signal nerveux par le nerf
auditif, qui va être interprété par le cerveau comme
un son de la hauteur
tonalecorrespondant au groupe de cellules excitées.
L'appareil vestibulaire postérieur se constitue de trois
canaux semicirculaires, disposés orthogonalement dans les trois plans. Ils sont
remplis de la même endolymphe que la cochlée. Lorsque l'oreille est soumise à
un mouvement, l'inertie de ce liquide rend ce mouvement détectable par des
cellules ciliées, tout à fait similaires à celles de la cochlée. La
disposition des trois canaux en trois plans orthogonaux permet de détecter la
position angulaire de la tête dans toutes les directions possibles.
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